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A Daytona, BMW doit (re)lancer son programme GTP


En 2023, BMW est le constructeur parmi le peloton des GTP qui a le moins brillé. Chez Acura, on a marqué l'histoire avec la toute première victoire de la nouvelle ère Hypercar/LMDh, lors des 24 Heures de Daytona 2023. Au total, Acura a récupéré trois victoires. Comme Porsche, qui a brillé dans sa campagne américaine, alors que le tableau de chasse est resté vide en Championnat du Monde d'Endurance (WEC). Cadillac a récupéré les miettes, à Sebring et Laguna Seca. BMW a récupéré encore moins : une seule victoire, à Watkins Glen, après une pénalité pour la Porsche 963 ayant passé la ligne d'arrivée en première position.

 Ces résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions de la marque, qui mise beaucoup sur ce programme LMDh, en parallèle des efforts menés en GT avec la M4 GT3. 

Une seule victoire, même pas acquise sur la piste, c'est bien peu pour les M V8 Hybrid, qui ont pourtant limé la piste en 2022. Depuis le 25 juillet 2022 et le shakedown à Varano, on a multiplié les kilomètres. Notamment aux Etats-Unis. Car l'engagement BMW en 2023 avait un accent américain, via la structure Rahal Letterman Lanigan Racing. En 2024, WRT va aussi entrer dans la danse, en prenant en charge les opérations en WEC. Et cela pourrait amener un profond changement.

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Comme lors de l'épopée des BMW M3 GT2 (génération e92) en 2009/2010 (à ne pas confondre avec les M3 GTR V8), BMW a fait le choix de diviser son programme en deux :

  • Bobby Rahal et ses équipes sont les ambassadeurs pour l'effort en IMSA ;
  • Vincent Vosse et ses mercenaires de l'endurance sont les responsables en WEC.

Une dualité, une séparation des efforts, qui risque en 2024 de faire ressortir le bon et le moins bon. Et peut-être même d'amener BMW a faire un choix, en ne retenant à terme qu'une seule structure (comme l'a fait Jaguar en Group C à l'époque).

Pour Rahal Letterman, cette édition des 24 Heures de Daytona 2024 est donc un examen de passage important.  Une contre-performance face aux Acura et Cadillac déjà fiabilisées et aux Porsche qui semblent de plus en plus à l'aise, et le millésime 2024 pourrait être dur, très dur. 

Oui, ce Daytona 2024 a, je le crois, le pouvoir de lancer et d'orienter l'effort de la marque à l'hélice pour les 12 prochains mois.

A l'inverse, si une ou plusieurs BMW parviennent à briller, à faire un coup d'éclat, et à ne plus se contenter de garnir la grille des GTP, 2024 pourrait bien être une année de succès. Oui, ce Daytona 2024 a, je le crois, le pouvoir de lancer et d'orienter l'effort de la marque à l'hélice pour les 12 prochains mois.

Preuve que la course est prise au sérieux, et que l'enjeu est connu, on a procédé à des ajustements dans les équipages (voir la liste des engagés aux 24 Heures de Daytona 2024). L'an passé, on retrouvait Connor De Phillippi, Philipp Eng, Colton Herta et Marco Wittmann sur la n °24, puis Augusto Farfus, Sheldon van der Linde et Nick Yelloly sur la n°25.

Pour 2024, Augusto Farfus passe sur la n°24 avec Jesse Krohn et Dries Vanthoor, nouveaux venus, et Philipp Eng en rescapé. Sur la n°25, ce sera Connor de Philippi (qui glisse de la n°24) Nick Yelloly et deux nouveaux : Maxime Martin et Rene Rast. Trois pilotes (sur sept) n'ont pas été renouvelés, et ce sont au total quatre nouveaux qui arrivent. Un renouvellement de 50% qui en dit long, là où la plupart des autres équipes misent sur la stabilité.

Reste l'inconnu de la performance et de la fiabilité.  Le match Rahal / WRT commence ce week-end.  L'équipe américaine de BMW a l'occasion de marquer les esprits, ou risque au contraire de creuser le fossé, si les Belges démarrent en fanfare au Qatar.

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