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Alpine : un retour en LMP2 ambitieux avant le passage en Hypercar


Alpine a dévoilé au début du mois de février les équipages qui rouleront cette saison sur les deux A470 LMP2 engagées dans le Championnat du Monde d'Endurance (WEC).

2023 s'annonce comme une saison de transition, avant la bascule dans le grand bain de l'Hypercar. Après les années 2021 et 2021 en Hypercar via l'engagement d'une Alpine A480 - Gibson, ce changement de catégorie peut ressembler à une régression.  Mais chez Alpine et Signatech, qui gère l'engagement, on compte bien profiter de ce nouvel exercice pour préparer 2024. 

Un recul nécessaire avant le retour en Hypercar

Chez Alpine, cela fait maintenant 10 ans que l'on aime bien jouer avec les règles en endurance. Lorsque le constructeur a relancé les chaînes de production et a commencé à produire des A110, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) avait exigé un retrait du LMP2, catégorie par nature réservée aux équipes privées. Mais, une tolérance avait été accordée, le programme du A Fléché consistant en réalité en un badgage d'une Oreca 07, dont aucune pièce n'est issue de Dieppe ou d'un atelier Alpine.

Puis, en Hypercar, c'est avec une LMP1 que les Bleus ont défendu crânement leur chance pendant deux saisons. Avec succès : si la saison 2021 a été la chasse gardée de Toyota, cela ne fut pas le cas en 2022 avec deux succès. Le plus emblématique fut décroché dès le début de saison à l'occasion des 1000 Miles de Sebring. André Negrão, Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere récidivaient au cœur de l'été à Monza.

Mais pour 2023, l'ancienne LMP1 encore tolérée - pour garnir le plateau encore timide en Hypercar - devait définitivement être mise au rebut. Celle qui est née Rebellion R13 n'est plus compatible avec le programme Alpine. Car maintenant, les regards sont tournés vers 2024 et l'Hypercar. Avec des chiffres de vente qui ne cessent d'augmenter (3546 voitures vendues en France en 2022 pour Alpine), le constructeur doit jouer dans la cour des grands, en parallèle de son aventure en Formule 1.

2023, une ambition sportive logique

Après avoir contribué à l’élargissement du palmarès de la marque entre 2017 et 2020, l’Alpine A470 est sortie d’une « hibernation » de plus de 800 jours à l’occasion d’essais de présaison à Portimão. 

Le programme pour 2023 sera double : développer l'Hypercar (qui répond à la réglementation LMDh) et assurer de bons résultats en WEC. Programme chargé, qui explique le choix de recruter six pilotes et d'aligner deux voitures.

Même si l'Oreca 07 n'est pas la future Hypercar Alpine, on peut imaginer que mécaniciens, ingénieurs et pilotes vont tout faire pour déjà se projeter en ordre de marche pour 2024, avec un matériel éprouvé et connu.

Pour relever ce défi sportif, la composition des équipages a été le premier challenge. "Avant d’entamer le développement de notre futur prototype LMDh, notre défi cet hiver était de bien appréhender cette saison et les enjeux auxquels nous ferons face en LMP2. Il nous fallait constituer des équipages à la fois homogènes et performants tout en prenant en compte les règles particulières du LMP2, notamment avec la présence d’un Silver dans chaque voiture. Nous sommes fiers de nos trios formés par des pilotes expérimentés ou à fort potentiel en vue de l’avenir" confie Philippe Sinault, Team Principal Alpine Elf Endurance Team.

La n°36 sera pilotée par une équipe 100% française, avec Matthieu Vaxiviere, Julien Canal et Charles Milesi. Quant à la voiture n°35, elle sera aux mains du trio Andre Negrão (Brésil), Memo Rojas (Mexique) et Olli Caldwell (Royaume-Uni).

Un nom manque dans cette liste ? Oui, c'est celui de Nicolas Lapierre. Associé de longue date à l'aventure Alpine, il sera de son côté concentré sur le développement du prototype Alpine LMDh (en plus de ses fonctions dans l'équipe Cool Racing dont il est le directeur).

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