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Peugeot, un retour en endurance (déjà) compliqué


Un retour déjà compliqué alors que Rebellion Racing, partenaire pourtant confirmé dès les débuts, arrête la compétition automobile.

Rebellion Racing s‘en va, pas de programme avec Peugeot

Rebellion Racing était la structure choisie par Peugeot pour accompagner tant sur le plan sportif que financier le retour du constructeur français.

C’est à la mi-novembre 2019 que la nouvelle officielle est tombée : le Comité Exécutif du Groupe PSA a étudié la proposition formulée par PSA Motorsport, soutenue par la marque Peugeot, de lancer un programme sportif en endurance. « La forte réduction des coûts permise par la nouvelle réglementation Hypercar et la confirmation de l’électrification » sont des critères qui ont permis l’approbation de ce programme.

L'exploitation sportive en piste était alors dévolue à Rebellion Racing dans une organisation commune. Mais, avec l’arrêt de tout programme sportif de la part de la structure suisse annoncé en février 2020, l’exploitation en piste sera désormais gérée par PSA Motorsport. Avec des compétences en interne ou l’appel à des partenaires extérieurs…

« Nous maintenons toute la configuration du programme tel qu'il était prévu avec l'engagement de la marque Peugeot et l'appui de notre partenaire financier historique Total » a expliqué Jean-Marc Finot, le directeur de PSA Motorsport.

Oreca dit non à l’Hypercar, Peugeot contraint de s’adapter

A l'occasion des 24 Heures de Daytona, l’Automobile Club d l’Ouest (ACO) a présenté les bases d’une réglementation commune avec l’IMSA, à savoir le LMDh. Les constructeurs pourront jouer la victoire au général aux 24 Heures du Mans, aux 24 Heures de Daytona ou encore aux 12 Heures de Sebring avec une seule et même voiture répondant au règlement LMDh (Le Mans Daytona h). Concrètement, il s’agira d’une sorte d’évolution des Dpi, car les voitures LMDh devront obligatoirement être produites par l’un des quatre constructeurs actuellement homologués en LMP2, à savoir Dallara, Ligier, Multimatic et Oreca. Un système hybride commun sera placé sur l’essieu arrière tandis que la carrosserie sera largement modifiable pour recevoir le style voulu par une marque.

Une nouvelle possibilité qui vient clairement faire de l’ombre à l’Hypercar. En effet, les Hypercars seront logiquement plus coûteuses à fabriquer mais également à faire rouler, ne pouvant pas bénéficier de la mutualisation de certains composants.

L’Hypercar est, à ce jour, toujours la priorité pour Peugeot. « Notre programme est sur la référence Hypercar pour un engagement à partir de l'été 2022 dans le championnat WEC » précise Jean-Marc Finot, directeur de PSA Motorsport. « Nous avons attaqué la conception et nous avons déjà engagé un partenariat de sous-traitance avec Ligier pour le développement aérodynamique de la voiture ». À l’origine, une entente avec Oreca était à l’ordre du jour. Bien qu’aucun accord n’a été signé, des discussions avancées avec Peugeot pour répondre à un appel d’offres étaient engagées. Mais, finalement, Oreca ne souhaite pas développer une Hypercar (pour Peugeot ou un autre constructeur), et s’oriente vers le LMDh. Le budget nécessaire pour une LMDh est diminué de façon conséquente (à savoir environ 50% selon Hugues de Chaunac, patron d’Oreca).

Les premiers roulages de la nouvelle Peugeot (Hypercar ou LMDh) sont prévus pour l’automne 2021. En ce qui concerne les débuts en compétition, ils sont pour le moment annoncés à partir de la saison 2022/2023, c’est-à-dire après les 24 Heures du Mans 2022. Mais si le développement est accéléré - notamment du fait de l’adoption de la réglementation LMDh - on pourrait bien avoir le droit à une première participation dès 2022. Après tout, cela serait logique si l’objectif est de renouer rapidement avec le succès et en particulier de décrocher l’édition du centenaire en 2023.

L’histoire de Peugeot avec les 24 heures du Mans peut se définir en trois grandes périodes. Le constructeur français a fait partie des premiers à participer à la grande épreuve, notamment dès 1926.

Au début des années 90, en 1992 puis 1993, Peugeot remporte les 24 Heures du Mans avant que la course ne perde de son aura au niveau mondial, avec la mort des Group C. Puis, en 2009, Peugeot parvient à battre Audi, dans ce qui restera la seule victoire de la Peugeot 908 en Sarthe en cinq participations.

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