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Un français peut-il gagner les 24 Heures de Daytona 2017 ?


Les 24 Heures de Daytona et les pilotes français, ce n’est pas une très grande histoire d’amour. La course américaine n’a été remportée qu’une seule fois par un constructeur tricolore, en 2016, avec un châssis Ligier développé par Onroak Automotive. C'est peu en 54 éditions.

Coté pilotes, ils ne sont que huit à être montés sur la plus haute marche du podium. Les premiers furent Bob Wollek et Claude Ballot-Léna en 1983 avec une Porsche 935 Turbo engagée par Henn's Swap Shop Racing. En 1986, Bob Wollek s’imposait à nouveau, avec une Porsche 962, et allait répéter cet exploit en 1989 puis en 1991. En 1991 d’ailleurs, Henri Pescarolo partageait le volant avec le regretté Bob Wollek.

En 1995, Christophe Bouchut l’emportait avec une Kremer-Porsche K8 Spyder, imité en 2000 par Dominique Dupuy, lors d’une édition devenue mythique. En effet, c’est une GT, une Dodge Viper GTS-R engagée par Oreca qui s’imposait. En 2001, Franck Fréon l’emportait avec le Corvette Racing (Chevrolet Corvette C5-R). En 2005, Emmanuel Collard gagnait avec une Riley-Pontiac. Il fallait ensuite attendre 2014 et la victoire de Sébastien Bourdais avec la Corvette DP du Action Express Racing pour revoir le drapeau français dans le ciel de Daytona.

Viper GTS-R victorieuse à Daytona en 2000 (Richard Prince Photo / Fiat Chrysler Automobiles)
Viper GTS-R victorieuse à Daytona en 2000 (Richard Prince Photo / Fiat Chrysler Automobiles)

En 2017, il pourrait bien y avoir à nouveau un français sur la plus haute marche du podium. Les 24 Heures de Daytona attirent de plus en plus l’intérêt des pilotes européens et français notamment.

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Rebellion s'attaque aux 24 Heures de Daytona en 2017 (photo IMSA)

Stéphane Sarrazin est le pilote surprise de cette 55e édition des 24 Heures de Daytona. Le pilote officiel Toyota en Championnat du Monde d’Endurance (WEC), vient grossir les rangs de l’équipe Rebellion Racing, qui débute en Floride. Le pilote français dispose là d’une superbe chance de briller. L’ORECA 07-Gibson fera son grand baptême du feu, et beaucoup d’incertitudes planent donc sur cette première endurance de 24 heures. Mais avec Sébastien Buemi, Nick Heidfeld et Neel Jani comme équipiers, Stéphane Sarrazin est clairement dans une équipe de pointe, peut-être même à bord de la voiture la plus « forte ». La preuve ? Sébastien Buemi fut champion du monde d’endurance en 2014 et titré en Formula E en 2016. Neel Jani a été champion du monde d’endurance en 2016 et double vainqueur du Petit Le Mans avec Rebellion Racing et Nick Heidfeld. Si un équipage mérite d’être en haut de votre liste pour cette édition des 24 Heures de Daytona, c’est bien celui de la n°13.

Si ce n’est pas Rebellion Racing qui s’impose, pourquoi pas un coup d’éclat chez DragonSpeed. L’équipe américaine s’est fait remarquer en European Le Mans Series en 2016, et elle associe pour cette édition des 24 Heures de Daytona deux français, à savoir Loïc Duval et Nicolas Lapierre. Duval, désormais pilote Audi en DTM, fera ses débuts en Floride, et retrouvera Nicolas Lapierre avec qui il s’est imposé en 2011 aux 12 Heures de Sebring, avec l’équipe Oreca. Une course devenue « mythique », car la 908 privée battait à l’époque les 908 officielles et les Audi officielles… Un triplé français (Lapierre, Duval, Panis) qui a marqué les esprits.

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Les 12 Heures de Sebring 2011, une victoire 100% française : trois pilotes français, équipe française et voiture française (Peugeot 908). (Photo James Boone / Endurance Magazine)

Pour ces 24 Heures de Daytona, les français sont associés à Ben Hanley et au gentlemen Henrik Hedman. Un quatuor bien moins homogène que chez Rebellion, ce qui n’en fait pas une voiture favorite… mais les 24 Heures de Daytona se résument souvent à une course d’attente, avec une gestion des neutralisations importante, avant un rush final. Si la voiture reste dans le tour du leader à deux heures du but, et que Loïc Duval ou Nicolas Lapierre sautent dans le baquet, tout est possible.

Crédit photo : Christian Barre et James Boone pour Endurance Magazine, IMSA et Fiat Chrysler Automobiles.

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