L'équipe Wayne Taylor Racing offre à la marque Cadillac une deuxième victoire en WheatherTech Sportscar Championship, avec un succès décroché samedi, dans la nuit, aux 12 Heures de Sebring. La Cadillac DPi-V.R n°10 s'impose avec 13 secondes d'avance sur la Cadillac engagée par Action Express Racing, et deux boucles d'avancer sur l'autre Cadillac aux couleurs du sponsor Whelen engagée également par Action Express Racing.
Rebellion manque une nouvelle fois une occasion de briller
Si la pole position revenait à l'équipe Rebellion Racing, et laissait espérer une lutte possible entre l'Oreca "européenne" et les Cadillac, il n'en fut rien. Du départ jusqu'à la première salve de ravitaillements Neel Jani a conservé la tête de la course, chassé par les deux Cadillac n°31 et n°5 du Action Express Racing.
Une connexion d’air comprimé défectueuse puis une pénalité (drive-through) pour une infraction pendant l’arrêt au stand ont retardé la marche en avant des Suisse. Un remplacement de l’alternateur a eu raison des espoirs du trio Jani, Heidfeld Buemi. "Au début de la course, la voiture avait un bon rythme et nous aurions pu nous battre pour la victoire" confie Bart Hayden, responsable de l'équipe. "Nous étions tous très motivés pour faire bien dans cette course, mais malheureusement pour nous ce n'était pas censé être. Nous allons étudier les problèmes et les réparer et rebondir plus fort pour les courses à venir".
Cadillac ultra-dominateur
Après les deux classiques floridiennes (Daytona et Sebring), il est désormais clair que le règlement DPi a permis de voir naître des voitures fiables, performantes... et offrant une excellente base pour des constructeurs. Mazada et Nissan sont clairement en retrait. Nous n'en doutions pas, lire notre article dédié aux DPi.
Cadillac, en s'adjoignant les services de deux des meilleures équipes du championnat, réalise pour le moment le hold-up parfait. La marque américaine a pu accrocher à son palmarès Daytona, et maintenant Sebring, avec un investissement modéré. Sur une base de P2 (le châssis est celui construit par Dallara), une électronique gérée par Cosworth, mais un moteur maison (6,2 litres V8), Cadillac est en train de mettre la main sur l'endurance nord-américaine.
L'équipe Wayne Taylor Racing est parfaite ! Les frères Taylor (Ricky et Jordan), associés pour Sebring à Alex Lynn, ont décroché une victoire sans contestation. Pendant toute la course, la n°10 et la n°5 se sont battues, et c'est une victoire propre qui revient à WTR. C'est à trois heures de la fin que Jordan Taylor a pris le meilleur sur Filipe Albuquerque de manière définitive, avant que la dernière salve de ravitaillements, à 33 minutes de la fin, ne confirme l'avantage pris par la n°10.
L'Oreca JDC-Miller Motorsports n°85 tenait un temps la troisième place, mais les Cadillac sont un cran au-dessus. Le moteur ? L'aérodynamique ? Les pilotes ? Un peu de tout. Pour le moment, Cadillac est la référence aux Etats-Unis, et la marque commence à faire savoir qu'elle veut venir au Mans avec ce package si efficace. Impossible pour le moment pour des raisons de règlement. Avouons que l'idée de voir Cadillac revenir en Sarthe nous fait envie, mais passer en LM P1 avec une Dallara modifiée sans hybride relève pour l'heure du grand rêve.
Corvette dans son jardin
Il ne faut jamais enterre Corvette, jamais. General Motors décroche une troisième victoire de rang aux 12 Heures de Sebring en catégorie GTLM. Antonio Garcia, Jan Magnussen et Mike Rockenfeller mettent fin à la série de victoire de Ford.
Après Le Mans et Daytona, voici (enfin) une grande course d'endurance qui échappe à la marque à l'ovale. Et ce n'est que justice. Porsche pouvait s'imposer, notamment grâce à la vitesse de Patrick Pilet, magnifique alors que la nuit tombait. Une crevaison puis une pénalité ont eu raison de son talent. La Ford GT n°66, avec Joey hand au volant, était aussi très à l'aise. Dirk Müller et Sébastien Bourdais espéraient ce troisième succès pour Ford, mais la presque déjà vieille Corvette C7.R (apparue en 2014) continue de faire de Sebring son jardin.
Derrière Corvette et Ford, la Ferrari 488 GTE de Risi Competizione. Ford pouvait occuper cette place sur le podium mais Richard Westbrook est parti à la faute dans le dernier tour.
Mercedes retrouve le chemin de la victoire
En lançant un programme privé soutenu par l'usine, Mercedes espérait bien figurer en GTD en cete saison 2017. Dès la deuxième course du championnat, c'est une victoire. Jeroen Bleekemolen , Ben Keating et Mario Farnbacher font briller la marque à l'étoile.
La victoire d'une courte tête (4'453 secondes) permet à Mercedes de retrouver le chemin de la victoire à Sebring. Une performance qui n'avait pas été réalisée depuis 1957...
Crédit photo : James Boone / Endurance Magazine