En confirmant son implication dans la future catégorie reine Hypercar aux 24 Heures du Mans (à partir de la saison 2020/2021), Aston Martin est officiellement devenu le premier constructeur à lancer un programme dédié.
Puisque cette future Hypercar sera basée sur l'Aston Martin Valkyrie, le constructeur anglais a déjà répondu à une partie des interrogations qui entouraient cet engagement. I l s'agira bien d'un programme différent de celui qui concerne la Vantage, actuellement mené avec les services de Prodrive. Puisque la Valkyrie est issue de la collaboration avec RedBull, de véritables passerelles entre l'équipe engagée en Formule 1 et la future entité endurance sont probables.
D'ailleurs, il a rapidement été confirmé que cet engagement en Hypercar ne remettait nullement en cause l'engagement en LMGTE Pro, actuellement réalisé avec la nouvelle Vantage depuis 2018.
Alors, on peut rêver à un lien très concret entre le monde de la F1 et celui de l'endurance. Des échanges de connaissances, une mutualisation du savoir pour développer la voiture. Mais au-delà, c'est aussi au sujet des pilotes que le rêve est possible.
À l'occasion du Grand Prix de France, Pierre Gasly et Max Verstappen, les titulaires du Red Bull Racing, ont été questionné sur cette participation future de leur employeur aux 24 Heures du Mans. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux jeunes hommes ont envie de se laisser la possibilité de venir en Sarthe.
"Je pense que pour l’instant, c’est beaucoup trop tôt d’en parler explique Pierre Gasly. Pour de nombreux pilotes, Le Mans, c’est un rêve, et c’est le cas pour moi. Maintenant, je suis 100 % concentré sur la F1. Mais si une opportunité se présente, ce serait un défi très excitant" dit le jeune français, à lire ici dans Ouest-France.
Max Verstappen également se voit bien sur le grand circuit de la Sarthe : "Nous n’en n’avons pas encore parlé (avec Red Bull Racing, ndlr), mais oui, mon désir est de faire Le Mans un jour". Le pilote a déjà participé à des courses d'endurance sur le circuit des 24 Heures du Mans, virtuellement, via iRacing. Il connaît le circuit et y est déjà venu lorsque son père, Jos, a remporté la catégorie LMP2 en 2008 (avec l'équipe Van Merksteijn Motorsport sur un RS Spyder). "Si je dois faire Le Mans, j’aimerais le faire avec mon père" a lâché le Néerlandais.
Voir Max Verstappen et Pierre Gasly aux 24 Heures du Mans semble possible.
A la manière de Nico Hülkenberg, vainqueur en 2015 sur une Porsche 919 Hybrid ou plus récemment de Fernando Alonso (vainqueur en 2018 et 2019), disputer Le Mans en parallèle d'une saison en F1 n'est pas impossible. Mieux, ce lien si vital qui manque entre les deux disciplines semble se dessiner depuis plusieurs années . Grâce aux pilotes, grâce au retour du Grand Prix de France juste après Le Mans... et peut-être demain grâce aux constructeurs impliqués dans la discipline reine de la monoplace. Si Ferrari, Mercedes, ou plus probablement McLaren et Renault (via Alpine) se lancent en Hypercar, Le Mans pourrait devenir une sorte de "Grand Prix" bonus de la F1. On le souhaite.