En remportant la 51e édition des 24 Heures du Nürburgring, l'équipe Frikaelli Racing Team est rentrée dans l'histoire de la course allemande. Dans la légende de l'Enfer Vert. Outre le fait qu'il s'agisse de la première victoire de la structure, du premier succès sur cette durée pour la nouvelle 296 GT3, c'est aussi le tout premier succès pour Ferrari au Nürburgring. Les victoires de marques non-allemandes aux 24 heures du Nürburgring sont peu nombreuses, ce qui fait de cette victoire décrochée dimanche un véritable exploit. Et avec la manière. La Ferrari 296 GT3 signe la nouveau record de la distance avec 162 tours parcourus.
Cela n'était pas arrivé depuis 21 ans : ce n'est pas un constructeur allemand qui a passé la ligne d'arrivée en tête des 24 Heures du Nürburgring 2023. Ferrari remporte la course et s'inscrit dans la lignée de la victoire qui était revenue à Chrysler en 2002, avec à l'époque une Viper Zakspeed. Les deux décennies de victoires de marques allemandes prennent fin, après une édition animée.
La Ferrari victorieuse de Earl Bamber, Nicky Catsburg, David Pittard et Felipe Fernandez Laser s'est placée très tôt en tête et a misé sur son rythme et sa fiabilité. La Ferrari n°30 a devancé la BMW M4 GT3 n°98 du ROWE Racing de Marco Wittmann, Sheldon van der Linde, Dries Vanthoor, Maxime Martin de quelques secondes. La Mercedes-AMG GT3 n°4 du Team Bilstein complète le podium avec Raffaele Marciello, Luca Stolz, Philip Ellis et Edoardo Mortara.
Le poleman Raffaele Marciello, au volant de la Mercedes Bilstein n°4, a conservé la tête au départ. Derrière lui, Maro Engel sur la Mercedes GetSpeed n°3 perdait quelques places, Marco Mapelli dans la Lamborghini Abt n°27 et David Pittard dans la Ferrari Frikadelli n°30 prenaient de suite le meilleur.
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Derrière, la Porsche Manthey n°911 entamait sa remontée de la 20e place à la 14e place après un tour, à dix secondes de la tête.
En tête justement, la Lamborghini Huracan subissait une crevaison après une heure et demie de course et Kelvin van der Linde devait rentrer au box. Dans le clan Mercedes, une pénalité pour Raffaele Marciello freinait déjà un favori... Mais le plus dur allait arriver chez Porsche.
Kévin Estre a été victime d'une crevaison à l'arrière gauche et n'a pas pu maintenir la voiture sur la piste dans la chicane de Hohenrain. Après un tête-à-queue, la nouvelle 911 GT3 génération 992 touchait côté gauche et heurtait la pile de pneus. L'équipe Manthey réparait mais allait finalement décider de retirer la voiture vers 1h30 du matin.
Touchée aussi par les difficultés, la Ferrari Frikadelli avait le droit à sa crevaison en début de course, mais avec les stands rapidement rejoints. Peu de temps perdu.
Après six heures de course, les positions étaient établies. La Ferrari avait un rythme soutenu dès la première heure de course et ne faiblissait pas. Derrière la Ferrari, une armada Mercedes avec les deux voitures GetSpeed (n°2 et n°3) et la Bilstein-Mercedes portant le n°4 tentaient de tenir le rythme.
La nuit allait être dure pour la marque à l'étoile. Maro Engel sur la n°3 percutait Philippe Broodcooren et sa Porsche Cayman lors d'un dépassement. GetSpeed retirait la Mercedes de la course pour des raisons de sécurité. La n°4 partait en tête-à-queue et perdait du temps... progressivement, la Ferrari creusait son avance.
BMW et Audi avaient des ambitions de victoire au classement général. L'équipe Scherer s'était positionnée devant sans faire d'histoire. Mais peu avant minuit, une pénalité de 4'36 pour ne pas avoir respecté les drapeaux jaunes à plusieurs reprises écartait la R8 de la lutte pour la victoire.
Après une qualification décevante, BMW prenait la mesure de l'épreuve progressivement et pendant la nuit, les n°98 (Wittmann/van der Linde/Vanthoor/Martin) et n°72 (Harper/Hesse/Verhagen) étaient dans la lutte. Daniel Harper a été victime d'une crevaison, laissant seulement la n°98 dans le match.
Le dimanche, tout semblait calme. L'équipe Frikadelli contrôlait.
Dans la dernière heure de course, Dries Vanthoor a encore tout tenté. Avec sa M4 GT3 n°98 il grapillait seconde par seconde. Mais David Pittard était hors de portée. La Ferrari 296 GT3 filait vers le premier triomphe aux 24 heures de la marque italienne.
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Crédit photo : Stéphane Cavoit pour Endurance Magazine
