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Mercedes remporte les 12 Heures de Bathurst 2023, Jules Gounon triple vainqueur de l'épreuve


L'équipe SunEnergy1 Racing a remporté pour la seconde fois consécutive les 12 Heures de Bathurst après un affrontement de haut vol lors de la dernière heure avec une autre Mercedes et la Porsche "Grello". En passant la ligne, Jules Gounon est devenu le premier triple vainqueur de l'épreuve, tandis que Luca Stolz et Kenny Habul s'imposent eux pour la deuxième fois.

Une édition des 12 Heures de Bathurst pleine de records

Gounon - de nationalité française mais désormais engagé sous les couleurs d'Andorre - a mené un dernier relai exceptionnel, avec une lutte intense (lire ci-après) pour aller conquérir sa seconde victoire en une semaine, après le succès en catégorie GTD Pro aux 24 Heures de Daytona. C'est la deuxième année de rang que Gounon et Engel se disputent la victoire, et pour la deuxième fois, Jules Gounon en sort triomphant. Les deux équipiers de Daytona se sont battus, allant jusqu'au contact.

Campbell, vainqueur en 2019, partageait la Porsche Manthey EMA n°912 avec Thomas Preining et Mathieu Jaminet. L'équipage est 2e.

Après 12 heures, les trois premiers n'étaient séparés que par 1,4 s, malgré une période de drapeau vert de cinq heures jusqu'à la fin. Une édition de grand niveau, qui a attiré une foule record de 53 446 personnes. Mercedes décroche là son troisième succès de l'ère "moderne" marquée par la présence des GT à Bathurst. Seule la marque Audi a autant de victoires à Mount Panorama. Mazda reste toutefois à ce jour le constructeur le plus titré, toutes éditions confondues, avec quatre victoires (1992, 1993, 1994, 1995).

Autre record tombé, celui de la distance. La course s'est conclue en 323 tours et 2006 km !

Un final à suspense, Gounon impérial !

Jules Gounon a pris les commandes de la Mercedes-AMG n°75 en relayant Lucas Stolz à 2h05 de la fin de la course. Marciello (Mercedes) avait alors 30,5 secondes d'avance sur Campbell (Porsche), et Gounon était lui à 11,4 secondes de la Porsche. Dans le garage de GruppeM, on comprenait que cette avance de Marciello était vaine lorsqu'un problème de capteur survenait. Les officiels et l'équipe s'accordaient pour remplacer l'enregistreur de données qui fonctionnait mal, et le changer au prochain arrêt.

A 1h30 du but, Jules Gounon avait refait une partie de son retard sur Campbell, à 4.3s. L'Australien ainsi que Marciello rentraient à 1h09 du but, chaussant des pneumatiques neufs. La Porsche #912 repartait derrière la Mercedes #999. Chez SunEnergy1 on faisait rentrer Gounon quelques instants après pour mettre du carburant, mais aucun pneu n'a été monté sur la #75. Le vainqueur des 24 Heures de Spa-Francorchamps 2022 passait devant grâce à cet arrêt plus court, mais avec Engel et Campbell à ses trousses, qui avaient tous les deux une meilleure adhérence grâce à leurs pneumatiques.

Au 299e tour, à 49 minutes de la fin, Engel se montre dans la portion The Chase et s'accroche avec Gounon. Au tour suivant, dans le même virage, Engel fait une nouvelle tentative, Gounon est envoyé dans l'herbe. En tête, Engel recevait une pénalité de temps pour cette manoeuvre. Il n'était plus en course pour la victoire.

Avec des pneus neufs, Campbell a augmenté la cadence et a commencé à se rapprocher de la #75. A 37 minutes de la fin, l'écart était de 2,9s. C'est alors qu'Engel a purgé sa pénalité, permettant à Gounon et Campbell de se battre. A 23 minutes de la fin, l'avance de Gounon n'était plus que de 0.7s.Jamais Campbell ne pouvait passer, Gounon réalisant une défense impeccable de tous les instants avec son train de pneus usés. Pas une erreur. Campbell, qui avait habilement trouvé l'ouverture en 2019 avec sa Porsche pour aller s'imposer, n'a ici pas récidivé.

Ce succès de Jules Gounon est complété par un autre succès tricolore (sic). En effet, la Mercedes qui s'impose était gérée par Akkodis-ASP. L'an passé, c'est Triple Eight Race Engineering qui préparait la voiture de l'équipe SunEnergy1 Racing.

4e, la première BMW M4 GT3. Celle de WRT avec Sheldon van der Linde, Dries Vanthoor et Charles Weerts. Pour ses débuts à Bathurst, Valentino Rossi a terminé 6e.

Crédit photo : Mercedes Benz Media / Gruppe C Photography / bathurst12hour.com.au

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